« Le 20 juillet 1906 fut une belle journée de réparation… »
- Date 27 mars 1912
- Source
Bibliothèque nationale de France, département de l'audiovisuel
Producteur
Alfred Dreyfus
Contexte-intérêt du document
Titulaire de la chaire d'« histoire de la langue française » à la Sorbonne, Ferdinand Brunot, grammairien et linguiste, avec l'aide technique d'Émile Pathé qui fournit le matériel d'enregistrement, inaugure le 3 juin 1911 les Archives de la parole. L'objectif est de réaliser un atlas linguistique de la France en enregistrant les patois et dialectes, les accents provinciaux ou faubouriens comme « la parole au timbre juste, au rythme impeccable, à l'accent pur » de ses contemporains les plus illustres. C'est dans ce contexte que le commandant Dreyfus, réhabilité en 1906, enregistre ce court passage de ses Mémoires (l'enregistrement dure deux minutes). Dreyfusard de la première heure, attaché aux valeurs républicaines, convaincu de l'importance des réformes à accomplir, il était normal pour Ferdinand Brunot, alors que l'Action française se déchaînait contre la Sorbonne, accusée de la « décadence de l'enseignement français », d'enregistrer ce texte où Alfred Dreyfus souligne l'importance des bouleversements que l'Affaire a produite dans les esprits et dans la vie politique française.
Suggestion d'utilisation avec les scolaires
En dehors de l'impact émotionnel qui se dégage de ce document, le texte de Dreyfus rend compte de la portée que l'Affaire a eu sur les contemporains, sur leur manière de vivre la politique en les forçant à réfléchir à des questions qu'ils ne s'étaient pas jusqu'alors posées. En cela, l'affaire Dreyfus reste d'actualité et possède une dimension civique certaine.
Tous niveaux à la condition de fournir aux élèves le texte extrait des Mémoires (l'enregistrement est parfois difficilement audible)
INFOS
- Niveaux scolaires
- Tous niveaux
- Thème
- L'affaire un des scandales de la République / 1906-1907 : la victoire de la démocratie